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TotalEnergies se vide de ses actifs russes

Terneftegaz

TotalEnergies a annoncé la cession d’un nouvel actif en Russie, souhaitant éviter tout amalgame ou toute mise à l’index médiatique à l’image de la polémique récente sur la vente de kérosène à l’armée russe. Aussi, le groupe français a réaffirmé sa condamnation la plus ferme de l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie tout en assurant le strict respect des sanctions européennes, actuelles et futures, quelles que soient les conséquences pour la gestion de ses actifs en Russie.

Ainsi, le 18 juillet 2022, TotalEnergies et Novatek se sont accordés en vue de la cession par le  français de sa participation de 49% dans Terneftegaz qui exploite le champ de gaz et de condensats de Termokarstovoye en Russie dans des conditions économiques permettant au groupe de recouvrer les montants investis dans ce champ qui lui restent dus. Le 25 août 2022, les autorités russes ont délivré leur accord à ce projet de cession, ce qui a permis à TotalEnergies et à Novatek de signer ce 26 août 2022 l’accord définitif de vente de la participation de 49% dans Terneftegaz.

Pour rappel, TotalEnergies vient de préciser que la totalité des condensats stabilisés à l’usine de Purovsky en provenance des productions des filiales et sociétés liées de Novatek, incluant Terneftegas, sont livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad. Ce complexe industriel de Ust-Luga fabrique une série de produits dont du kérosène qui est exclusivement exporté hors de Russie et ce jet fuel n’a pas les certificats nécessaires pour être vendu sur le marché russe.

Auparavant, TotalEnergies a annoncé le 6 juillet, et finalisé le 3 août 2022, la cession de sa participation de 20% dans le projet pétrolier Kharyaga à Zarubezhneft. TotalEnergies a également annoncé la suspension progressive de ses activités en Russie pour celles qui ne contribuent pas à l’approvisionnement énergétique du continent. Étaient concernés les actifs produisant du pétrole (le champ de Kharyaga) et du gaz à destination du marché local russe (le champ de Termokarstovoye) ainsi que les autres activités locales (lubrifiants, batteries) qui ont été mises en sommeil au cours du premier semestre.

In fine, TotalEnergies n’a gardé sa présence en Russie que pour contribuer à la sécurité de l’approvisionnement énergétique gazier de l’Europe à partir de l’usine Yamal LNG dans le cadre de contrats long terme qu’elle se doit d’honorer tant que les gouvernements européens ne prennent pas de sanctions contre le gaz russe. Toutefois, TotalEnergies n’a pas évoqué l’impact financier global même si le groupe avait indiqué l’inscription dans les comptes de TotalEnergies d’une nouvelle provision de 3,5 Mrds $ liée principalement à la prise en compte de l’impact potentiel des sanctions internationales sur la valeur de sa participation dans Novatek.